■ nom; Jenkins
■ prénom; Càllypso Rose
■ sexe; Féminin

■ date de naissance; 08 mai 1982 - 27 ans
■ lieu de naissance; Kaboul - Afghanistan

Ce que je pense du Kartel ? C’est toute ma vie. Je donnerais tout ce que j’ai pour rester à la tête du trafic. J’aime ma vie, j’aime mon travail, mes responsabilités. J’aime même mes employés, mes fidèles… C’est vrai que je ne le montre pas beaucoup mais ils sont ce que j’ai de plus chair au monde. Je ne cesserais jamais de faire vivre le Kartel, d’en prendre soin et de faire perdurer cette organisation. A côté de ça, j’ai une tolérance zéro envers ceux qui seraient susceptibles de me quitter… Lorsque l’on s’engage au sein du Kartel, c’est pour la vie, ou du moins, jusqu’à ce que je décide de leur rendre leur liberté. Je fais signer un contrat avec ceux qui désirent me rejoindre et celui-ci est à prendre au sérieux. Je ne suis pas une gérante douce et amicale. Je suis quelqu’un de sévère et d’autoritaire mais c’est pour le bien de mon affaire. Je ne peux pas me permettre de tout mettre par terre, Alejandro compte sur moi de là ou il est pour continuer de mener à bien son projet et le plus longtemps possible.

Effectivement, ma vie a débutée comme celle de tant d’autres. Issue d’une famille pauvre et détestable, je grandirai dans un milieu peu enviable. Je prendrais des coups, je verrais ma mère subir des maltraitances elle aussi et je supporterai mes deux frères abuser de leur rôle de mâles dominants. C’est le quotidien que vivent à l’époque, une bonne partie des femmes. Je le sais, ce n’est pas pour ça que je le tolère. Je grandis à vu d’œil mais je ne parle toujours pas. Je ne fais que penser et ma haine se fait grandissante au fil des jours, des semaines, des années. Les hommes de ma famille sont particuliers ; ils n’accordent pas le moindre respect à la gente féminine qu’ils estiment leur inférieur. Ils me haïssent, je le sais, je le ressens. Ça tombe bien je les déteste moi aussi. Ma mère tombera enceinte pour la 4ème fois et elle donnera naissance à une petite fille. Je ne le saurais même pas, je n’apprendrais pas sa naissance puisque je finirais sur le trottoir, expulsée de chez eux. Une fille, c’est à leurs yeux déjà bien trop… alors deux n’en parlons pas. N’importe quel enfant de sept ans aurait pleuré toutes les larmes de son corps, désarmées, inquiète et perdue ; lâchée auprès des démons de la nuit. Je ne pleure pas moi, j’ai peur pourtant. Je me mise à courir, encore et encore. Et ce durant plusieurs jours. Finalement, je fus stoppée dans ma course et je me heurte à un mur. Oui, quelqu’un de froid, de glacial même : Alejandro Montez. Il me sorti de la rue et m’offrit tout ce dont j’avais besoin. Il m’adoptera en me promettant d’être couverte de bonheur jusqu’à la fin de mes jours si j’acceptais de lui offrir ma liberté. C’était la seule chose qu’il voulait. Il me voulait rien que pour lui. Il m’imposait sa présence et m’offrait en contre partie le bonheur, le luxe. Un toit et une vie. J’acceptais. Je signais sans hésiter. Je grandis dans un univers de débauche. Je voyais ces femmes instables, fragilisées et sans défense. Je savais qu’elles souffraient et pourtant, je ne me rangeais pas de leur côté. En vérité, je les haïssais d’approcher Alejandro. Je ne supportais pas qu’il s’occupe d’elles, rien que de les voir s’en approcher me rendait haineuse et intolérante vis-à-vis de leur malheur. J’avais ma place au sein du Kartel, je n’étais pourtant qu’une enfant. J’étais amoureuse, amoureuse de celui qui fera de moi une prostituée. Je le savais, je le désirais moi aussi. Je voulais lui appartenir corps et âme et la veille de mes 18 ans, il me prise dans ses bras. Nous fîmes l’amour. Je me promise de vivre pour lui. Ma vie de prostituée commençait donc ainsi. Il m’offrit quelques jours plus tard à l’un de ses macs. Je ne lui en voulais pas, je pensais qu’il m’aimait. J’avais raison. Lorsqu’il décédera, quelques années plus tard, des suites de ses blessures après une altercation avec l’un de ses macs, il me le prouvera : Laurelai, la secrétaire de maison m’apportera une lettre. Une sorte de testament. Il m’aimait. Il me faisait confiance. Je hurle, je cri, je me débats et je pleure enfin toutes les larmes de mon corps. Je comprends enfin ce qu’est le vrai malheur. La souffrance de perdre un être cher. Alejandro, à la fois mon père, mon amant, mon frère et ma vie tout entière… qui n’est plus de ce monde. C’est à partir de ce jour que je devins la gérante du Kartel. Je fis la promesse à Alejandro de ne jamais le décevoir. Je continuerais à faire perdurer l’organisation et je le mènerais à bien. J’agirais à sa manière, je marcherais sur ses pas… Je le rendrais tout simplement fier de moi.