« C'est simple Joyce. Soit tu choisis de vivre avec papa ou tu pars avec maman, c'est à toi de choisir ! » Ce que je la trouvais hypocrite à ce moment-là ma mère. Ce choix n'était pas facile du tout. J'aurai deux vies complètement différentes si je choisissais l'un des deux. Le pire c'est que j'aimais mes deux parents plus que tout et eux ne s'aimaient plus. Du haut de mon mètre vingt, âgée de simplement sept ans, on me demandait de faire un choix que je regretterais peut-être toute ma vie. "On ne peut pas revenir en arrière ; c'est pas facile de choisir, il faut faire le bon choix. Tant qu'on ne choisit pas tout le reste est possible." Voilà ce qu'à dit un grand philosophe qui peut résumer en une phrase le calvaire que j'ai vécu à ce moment précis. Je regardais dans le regard de mon père toute la haine et la tristesse qu'il portait contre ma mère. Le fait que celle-ci l'est tromper et en plus de ça le quitte pour aller vivre avec cet autre homme et dans le regard de ma mère, de l'indifférence total pour celui qu'elle a pourtant aimé plus de treize ans. Si à ce moment-là, après avoir réfléchi de longues minutes, j'ai su qui choisir, c'est parce qu'il y avait deux regards différents à mon égard. Il y avait pour l'un de la tristesse de m'obliger à choisir entre mes parents et dans pour l'autre regard, il y avait de l'inférence. Ce regard me montrait à qu'elle point l'un des deux se fichaient de savoir quel choix j'allais faire. C'est pour ça que j'ai lâché sa main et que j'ai regardé la personne que je venais de quitter à tout jamais. « Je choisis Maman ! ».Il se mit à pleurer, moi aussi. J'avais peur. Peur d'avoir fait le mauvais choix, peur de ne plus être considérée comme sa fille à ses yeux, tout ça parce qu'à sept ans, on m'avait obligé à faire un choix très important pour le restant de ma vie. Ma mère et moi, on a dormi par la suite à l'hôtel. Il était hors de question qu'on reste une nuit de plus dans notre ancienne maison. Ma mère avait tout simplement peur que je change d'avis et il est vrai qu'à ce moment-là, je ne savais pas encore vraiment ce qui allait arriver. Le lendemain, mon père c'était suicidé en laissant une lettre à ma mère lui expliquant que c'était tout simplement impossible pour lui de rester en vie s'il perdait les deux femmes les plus importantes dans sa vie : Sa femme et sa fille. J'ai tout de suite compris, même si on m'avait interdit de voir le corps, que mon père ne serait plus jamais là. Que j'étais seule avec ma mère. On quitta le Richmond le soir-même, je n'assistais donc même pas à l'enterrement. Disons que cette ville était là où je suis née, sept ans auparavant, mais que maintenant plus rien ne m'y rattacher. J'allais à l'école depuis mes six ans seulement et la maitresse avait souvent dit à mes parents que j'étais très solitaire et que je n'avais pas d'ami. Le seul être qui normalement m'aurait dû rester à Richmond, c'était mon père. Mais maintenant c'était fini, il n'y avait plus aucune attache. Dans le train, alors que je séchais les dernières larmes qui avaient coulé le long de ma joue, ma mère me dit ceci : « Ne t'inquiète pas, tout ira bien. » C'est à ce moment précis que rien n'alla comme il fallait.

« Joyce, je te présente la fille d'Henry, Sophya. » J'avais à ce moment précis dix-sept ans. La fille d'Henry, comme je l'ai appelée pendant de longue semaine, n'en avait que cinq. Je n'aimais pas Henry. Au début, lorsqu'on venait d'arriver à Williamsburg, ma mère le voyait en cachette, comme-ci ce qu'elle faisait été mal, alors que si elle avait quitté mon père, c'était pour cette raison. Puis après, elle me l'a présenté. J'avais douze ans. Il essayait d'être marrant avec moi, de passer pour le bon copain, mais je le détestais, puisqu'il prenait la place de mon père, l'homme qui à le plus compter pour moi et que pourtant j'avais décidé de laisser tomber. Puis un jour ma mère rentra en pleurant, je n'essayais pas de savoir pourquoi, j'avais treize ans et la crise d'adolescente fait que j'étais constamment en guerre contre ma mère, comme ce soir-là par exemple. Elle attrapa le téléphone et appela sa meilleure amie, je collais mon oreille à la porte pour en savoir plus. « Il a menti ... Toutes ces années il n'a fait que mentir. Il est encore avec sa femme et le pire, c'est qu'elle vient de mettre au monde une petite fille ... Il est papa et je suis sa maîtresse. » Tout comme ma mère, je tombais de haut. Lorsque je voyais Henry, il avait toujours un regard pétillant lorsqu'il voyait ma mère, tout comme l'avait mon père. D'ailleurs c'est à cause de ce regard que je le détestais encore plus. De nombreuses fois il a demandé pardon à ma mère, lui disant que s'il était retourné avec sa femme, c'est tout simplement parce qu'il voulait tellement cet enfant que ma mère ne pouvait lui donner, car elle était devenue stérile. Ma mère lui pardonna et c'est comme ça qu'à mes dix-sept ans on me présenta sa gosse, car monsieur et mademoiselle Steeman venait aménager chez moi. D'ailleurs ils se marièrent très vite après l'aménagement pour ne porter qu'à la fin le nom de ma mère : Wildworth. J'étais une adolescente rebelle et je ne me montrais pas tendre avec ma mère, ni avec mon beau-père d'ailleurs qui commençait à se lasser de mes crises à répétition, mais il aimait trop ma mère pour tout laisser tomber. Pourtant, Sophya, je ne pouvais pas la détester. Cette petite blonde qui me regarder toujours de ces grands yeux bleu, rien à faire, c'était la seule que j'arrivais à considérer, comme de ma famille.

« J'ai pas encore mon permis, emmène-moi faire des courses, allez Joy'. » Seul Sophya m'appelait de cette façon. J'avais trente, elle vingt. Je venais d'être prise dans un cabinet d'avocate et même si je n'avais aucune vie sociale, il me restait cette sœur, que j'aimais plus que tout. On habitait ensemble depuis maintenant deux ans et chaque jour se ressembler, pourtant de mon côté cette vie banale, n'était pas un problème. Je restais quand même la fille rebelle qui ne se soumettait pas aussi facilement, c'est bien pour ça que j'avais eu du mal à me faire embaucher dans un cabinet d'avocat, mais maintenant c'était chose faites et il ne me restait plus qu'à vivre ma vie. Si seulement ça avait été aussi facile. Sophya me ressemblait un peu, rebelle dans l'âme, elle avait quitter le cocon familiale qu'elle n'arrivait plus à supporter pour entrer très rapidement dans la vie active, mais hélas, n'étant pratiquement bonne en rien, elle eut longtemps du mal à trouver un boulot. Je l'aidais du mieux que je pouvais et je me fichais de savoir qu'elle n'avait rien, elle était ma sœur et j'aurai tout fait pour elle, puis un jour cette espèce de gorille géant débarqua chez moi. Cassa tout ce qu'il y avait à casser et menaça à mainte reprise Sophya. D'après c'est dire, il était son mac, donc ce qui faisait d'elle une prostituée travaillant pour le Kartel. Sophya avait peur qu'il me fasse du mal et moi j'avais peur qu'il lui en face à elle, si bien qu'en m'interposant entre lui et elle, je me pris un coup. Ce n'était qu'un seul coup, mais qui ruina pendant un long moment ma vie, car je tomba. Sophya me cru peut être morte à ce moment là. La mort d'une femme de trente quatre ans qui aimait la vie, c'était un comble. Je resta dans un coma artificiel plus de sept mois avant d'être totalement soigné. Sorti de l'hôpital, je ne pensais qu'à Sophya. Pourquoi était-elle rentrer dans cette horrible organisation, alors qu'elle aurait pu faire beaucoup d'autres choses. Je resta un moment traumatisé, avant qu'une amie me proposa des cours de self-défense pour ne plus jamais avoir peur. C'est vrai que cela à marcher, je me sens mieux, mais je sais que je ne serais jamais totalement heureuse tant que je n'aurai pas effectuer une chose : Sortir Sophya de là.